Qu’est-ce qu’une huile essentielle chémotypée ? – Le guide des huiles

 

Si vous vous intéressez de loin ou de près aux huiles essentielles, vous avez certainement déjà rencontré la notion d’huile essentielle “chémotypée”. Vous vous êtes posé la question sans forcément trouver de réponse satisfaisante.

Qu’est-ce qu’une huile essentielle chémotypée ?

 

Parler d’huiles essentielles chémotypées n’est pas correct. En réalité, toutes les huiles sont chémotypées !

Le mot “chémotypé” se réfère au chémotype d’une huile. En aromathérapie, on parlera le plus souvent d’HECT pour citer une huile essentielle avec un chémotype bien défini.

AEdelweiss vous décrypte cette notion centrale et propre à l’utilisation des HEs pour vos soins.

Qu’est-ce que le chémotype d’une huile essentielle ?

Aussi appelé “chimiotype” ou “race chimique”, ce terme permet de déterminer les propriétés, les caractéristiques et les pouvoirs de chaque essence à base de plantes.

Dans le domaine de l’aromathérapie, le chémotype d’une huile fait office de “carte d’identité” pour cette dernière.

En effet, aucune huile essentielle ne se ressemble et, bien qu’un produit puisse être issu de la même plante, ses propriétés médicinales et pharmacologiques peuvent varier du tout au tout.

L’exemple du THYM est très utile pour mieux discerner l’importance de la notion d’huile essentielle “chémotypée”.

Le thym est un élément naturel largement exploité pour ses vertus thérapeutiques et pour l’huile essentielle qu’il offre.

Mais il existe différents biotopes (un milieu de vie) au sein desquels cette espèce de plantes se développe.

Dès lors, en fonction de l’environnement où il a été cultivé, le chémotype de la plante ne sera pas le même ! On peut notamment distinguer deux chémotypes différents :

  • le thym vulgaire à thymol : il donne naissance à une huile essentielle antibactérienne et caustique qui peut s’avérer hépatotoxique à dose trop élevée.
  • le thym à thujanol : son huile essentielle a des propriétés anti-infectieuses et une action stimulante et régénératrice sur les cellules hépatiques. Contrairement à l’autre, elle ne présente pas d’effets

 

La prise en compte du chémotype d’une huile est primordial pour mettre au point des huiles essentielles chémotypées sans risques et aux vertus thérapeutiques approuvées !

 

Qui a découvert le chémotype des huiles ?

C’est un Pierre Franchomme, un chercheur français qui, en 1975, sera le premier à mettre un nom sur le principe de chimiotype d’une huile.

Véritable sommité dans le domaine de l’aromathérapie et des huiles essentielles médicinales, il est aussi à l’origine de la découverte d’huiles aujourd’hui réputées dans le monde entier comme :

  • l’huile essentielle de ravintsara
  • l’huile essentielle de tea tree
  • l’huile essentielle d’immortelle

 

Il est la personne qui a permis de poser les bases de la pharmacologie aromatique. Véritable expert en aromathérapie, il est la première personne à pointer du doigt les mélanges de composants aromatiques ayant des propriétés différentes bien qu’ils soient issus d’un végétal identique.

Cependant, il faudra attendre 2006 pour que la race chimique soit normalisée et figure comme une norme européenne. C’est la ratification REACH (Enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des substances  chimiques), un règlement du Parlement européen qui va prendre en compte “officiellement” le chimiotype des plantes pour les huiles essentielles.

Comment est influencé le chémotype d’une plante ?

De nombreux facteurs sont à prendre en compte dans la réalisation d’une huile essentielle chémotypée et de sa composition chimique.

Le biotope n’est pas le seul critère qui rentre en jeu. On peut aussi citer :

 

  • Le climat
  • La nature et la composition du sol
  • Les saisons (période de récolte)
  • L’altitude
  • La présence d’une population végétale spécifique
  • L’ensoleillement

 

Des microchangements suffisent à faire varier la race chimique d’un végétal !

Le romarin est un très bon exemple.

En fonction de son lieu de cultivation, sa composition chimique et l’huile essentielle obtenue ne seront pas la même.

 

  • Le romarin de Tunisie ou du Maroc détient des vertus fluidifiantes et expectorantes pour l’organisme.

 

  • Le romarin corse lui, se caractérise par son huile essentielle utilisée contre les problèmes de voies biliaires et les pathologies du
  • Le romarin de Provence ou d’Espagne enfin, donne une huile essentielle qui améliore l’activité cardiaque. Cependant, si surdosée, elle peut être hépatotoxique.

 

L’importance du chémotype dans le choix des huiles essentielles

Lorsque vous choisissez vos huiles essentielles (bio de préférence), connaître le chémotype de l’huile peut vous être d’une grande utilité.

Bien évidemment, tout le monde n’est pas au fait. C’est pourquoi, si vous cherchez à procéder à des soins à travers l’utilisation d’huiles essentielles bio, il est recommandé de se tourner vers un aromathérapeute ou un conseiller en aromathérapie.

Il faut retenir qu’entre une huile essentielle bio à base de Romarin Cinéol (Maroc/Tunisie) et une huile essentielle bio à base de Romarin verbénone (Corse), les propriétés thérapeutiques sont complètement différentes !

En faisant appel à l’expertise d’un conseiller, vous aurez la garantie de choisir des produits de qualités adaptés à votre corps et aux maux dont vous souffrez.

 

Ce qu’il faut retenir de l’huile chémotypée :

 

  • Le chémotype d’une huile essentielle constitue sa “carte d’identité”. En fonction de l’endroit où elle est cultivée, sa composition chimique est variable ;
  • Pour procéder à vos soins par les huiles essentielles, il est important de choisir la plante avec le bon chimiotype ;
  • L’intervention d’un conseiller en aromathérapie peut être recommandée si vous ne savez quels sont les produits qu’il vous